le corps d'un jeune enfant retrouvé sur la plage de Berck dans le Pas-de-Calais

Les résultats d'analyses ADN ont confirmé que le compagnon de la mère d'Adélaïde est bien le père de l'enfant.























tf1 news

Fillette noyée à Berck : la mère a-t-elle pu tuer par amour ?

Le psychologue et criminologue Jean-Pierre Bouchard décrypte pour MYTF1News les mécanismes qui ont pu conduire Fabienne Kabou à se rendre à Berck-sur-Mer pour mettre fin aux jours de sa fillette.

MYTF1News : Ce week-end,la mère de la petite fille retrouvée noyée à Berck a reconnu avoir voulu mettre fin aux jours de son enfant.

Comment une mère peut-elle en arriver à un tel passage à l'acte ?

Jean-Pierre Bouchard,psychologue et criminologue : L'une des singularités de cette affaire est que la petite fille retrouvée noyée à Berck était âgée de 15 mois.

Cette enfant avait donc une existence sociale.

Elle était connue de la famille,du voisinage,etc...

La décision de la faire disparaître était donc beaucoup plus difficile à prendre que,par exemple,dans le cas d'un déni de grossesse où,généralement seule la mère est au courant de la grossesse.

Là,la mère savait qu'elle allait,à un moment ou à un autre,devoir se justifier autour d'elle de la disparition de l'enfant.

Pour le passage à l'acte,il peut y avoir plusieurs types de mobiles ou de motivations.

Il y a des parents qui peuvent être totalement délirants,comme les malades mentaux,les schizophrènes,les paranoïaques,etc...

Mais,d'après les déclarations de son avocate, ela ne semble pas être le cas pour cette dame.

Cela peut aussi être des personnes qui ont des troubles de l'humeur importants liés à une forte dépression et qui,dans le cadre de cette dépression,peuvent être amenés à faire des homicides dits altruistes,notamment avec des enfants.

MYTF1News : Qu'est-ce que cela signifie : "homicide altruiste" ?

J-P.B. : Parce qu'ils dépriment et voient l'avenir en noir,certaines personnes peuvent décider de faire disparaître les gens qu'ils aiment le plus au monde comme un enfant,un parent,un conjoint ,pour les ôter de cette vie qu'ils voient très sombre.

En agissant de la sorte,ils estiment que c'est un service qu'ils leur rendent,par amour.

Elle a dit que c'était compliqué d'élever son enfant pour la gestion quotidienne de son couple : il va donc falloir creuser cette question pour savoir qu'est-ce qui l'a amené à penser comme ça.

Y-a-t-il eu des pressions dans son entourage à un moment donné ?

Etait-elle déprimée avant ?

Etc...

MYTF1News : Selon les premiers éléments de l'enquête,elle aurait déposé son enfant sur la plage juste avant la marée.

C'est peu habituel...

J-P. B. : Je ne connais pas d'autres cas comme celui-là.

Les enquêteurs vont devoir déterminer si elle a déposé son enfant directement dans l'eau,ne lui laissant aucune chance,ou bien à une dizaine de mètres par exemple.

Si l'enfant était sur le sable,peut-être que consciemment ou inconsciemment,tout en voulant l'éliminer,elle l'a remis un peu au hasard : hasard de la marée,hasard des vagues ou hasard des gens qui peuvent passer par là...

Ici,on peut dire que la mère a procédé de façon assez douce,même si ce terme est un peu surprenant.

Car si elle avait voulu tuer son enfant à coup sûr,elle pouvait trouver d'autres solutions plus simples,comme l'étouffement,tout en restant en région parisienne.

Donc on voit bien qu'elle est un peu troublée.

Troublée mais pas manipulatrice puisqu'il ne semble pas qu'elle ait essayé de mentir en disant par exemple que sa fille était morte par noyade de manière accidentelle et qu'elle ne savait pas quoi faire.

MYTF1News : Son avocate a dit que sa cliente était consciente de son acte,qu'elle exprimait des remords,et que des experts allaient l'examiner pour déterminer son degré de responsabilité.

L'irresponsabilité pénale est-elle possible ?

J-P.B. : Pour certains auteurs,le passage à l'acte permet de les ramener à une certaine réalité,de leur faire prendre conscience de ce qu'ils ont fait.

Pour être irresponsables,les personnes doivent être victimes de troubles mentaux lourds qui ont généré l'infraction criminelle,et qui ont aboli leur discernement et le contrôle de leurs actes.

Pour être jugée irresponsable,il faudra donc qu'elle ait été victime d'une dépression extrêmement grave et pathologique,réactionnaire à son environnement ou propre à elle-même,ou les deux à la fois.

C'est pourquoi il va être très important de cerner son environnement.

Si les experts viennent à estimer que la dépression n'a provoqué qu'une altération de son discernement,alors elle sera passible de la cour d'assises,mais les jurés et les magistrats pourront en tenir compte dans le prononcé de la peine.




















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Les résultats d'analyses ADN ont confirmé que le compagnon de la mère d'Adélaïde est bien le père de l'enfant.























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Fillette noyée à Berck : la mère a-t-elle pu tuer par amour ?

Le psychologue et criminologue Jean-Pierre Bouchard décrypte pour MYTF1News les mécanismes qui ont pu conduire Fabienne Kabou à se rendre à Berck-sur-Mer pour mettre fin aux jours de sa fillette.

MYTF1News : Ce week-end,la mère de la petite fille retrouvée noyée à Berck a reconnu avoir voulu mettre fin aux jours de son enfant.

Comment une mère peut-elle en arriver à un tel passage à l'acte ?

Jean-Pierre Bouchard,psychologue et criminologue : L'une des singularités de cette affaire est que la petite fille retrouvée noyée à Berck était âgée de 15 mois.

Cette enfant avait donc une existence sociale.

Elle était connue de la famille,du voisinage,etc...

La décision de la faire disparaître était donc beaucoup plus difficile à prendre que,par exemple,dans le cas d'un déni de grossesse où,généralement seule la mère est au courant de la grossesse.

Là,la mère savait qu'elle allait,à un moment ou à un autre,devoir se justifier autour d'elle de la disparition de l'enfant.

Pour le passage à l'acte,il peut y avoir plusieurs types de mobiles ou de motivations.

Il y a des parents qui peuvent être totalement délirants,comme les malades mentaux,les schizophrènes,les paranoïaques,etc...

Mais,d'après les déclarations de son avocate, ela ne semble pas être le cas pour cette dame.

Cela peut aussi être des personnes qui ont des troubles de l'humeur importants liés à une forte dépression et qui,dans le cadre de cette dépression,peuvent être amenés à faire des homicides dits altruistes,notamment avec des enfants.

MYTF1News : Qu'est-ce que cela signifie : "homicide altruiste" ?

J-P.B. : Parce qu'ils dépriment et voient l'avenir en noir,certaines personnes peuvent décider de faire disparaître les gens qu'ils aiment le plus au monde comme un enfant,un parent,un conjoint ,pour les ôter de cette vie qu'ils voient très sombre.

En agissant de la sorte,ils estiment que c'est un service qu'ils leur rendent,par amour.

Elle a dit que c'était compliqué d'élever son enfant pour la gestion quotidienne de son couple : il va donc falloir creuser cette question pour savoir qu'est-ce qui l'a amené à penser comme ça.

Y-a-t-il eu des pressions dans son entourage à un moment donné ?

Etait-elle déprimée avant ?

Etc...

MYTF1News : Selon les premiers éléments de l'enquête,elle aurait déposé son enfant sur la plage juste avant la marée.

C'est peu habituel...

J-P. B. : Je ne connais pas d'autres cas comme celui-là.

Les enquêteurs vont devoir déterminer si elle a déposé son enfant directement dans l'eau,ne lui laissant aucune chance,ou bien à une dizaine de mètres par exemple.

Si l'enfant était sur le sable,peut-être que consciemment ou inconsciemment,tout en voulant l'éliminer,elle l'a remis un peu au hasard : hasard de la marée,hasard des vagues ou hasard des gens qui peuvent passer par là...

Ici,on peut dire que la mère a procédé de façon assez douce,même si ce terme est un peu surprenant.

Car si elle avait voulu tuer son enfant à coup sûr,elle pouvait trouver d'autres solutions plus simples,comme l'étouffement,tout en restant en région parisienne.

Donc on voit bien qu'elle est un peu troublée.

Troublée mais pas manipulatrice puisqu'il ne semble pas qu'elle ait essayé de mentir en disant par exemple que sa fille était morte par noyade de manière accidentelle et qu'elle ne savait pas quoi faire.

MYTF1News : Son avocate a dit que sa cliente était consciente de son acte,qu'elle exprimait des remords,et que des experts allaient l'examiner pour déterminer son degré de responsabilité.

L'irresponsabilité pénale est-elle possible ?

J-P.B. : Pour certains auteurs,le passage à l'acte permet de les ramener à une certaine réalité,de leur faire prendre conscience de ce qu'ils ont fait.

Pour être irresponsables,les personnes doivent être victimes de troubles mentaux lourds qui ont généré l'infraction criminelle,et qui ont aboli leur discernement et le contrôle de leurs actes.

Pour être jugée irresponsable,il faudra donc qu'elle ait été victime d'une dépression extrêmement grave et pathologique,réactionnaire à son environnement ou propre à elle-même,ou les deux à la fois.

C'est pourquoi il va être très important de cerner son environnement.

Si les experts viennent à estimer que la dépression n'a provoqué qu'une altération de son discernement,alors elle sera passible de la cour d'assises,mais les jurés et les magistrats pourront en tenir compte dans le prononcé de la peine.




















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le père d'Adelaïde s'est constitué partie civile

Le père d'Adélaïde,15 mois,noyée par sa mère à Berck-sur-Mer s'est constitué partie civile,a indiqué jeudi le parquet de Boulogne-sur-Mer.

Ce retraité de 63 ans,Michel qui n'avait jamais reconnu la fillette,a été entendu par le juge d'instruction et s'est constitué partie civile la semaine dernière,a déclaré Nathalie Bany,procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer.

Adélaïde serait née chez lui à Saint-Mandé le 9 août 2012 mais n'a jamais été inscrite à l'état civil.

En l'absence de tout document légal,il aura fallu des tests ADN pour établir avec certitude que cet homme est bien le père de l'enfant dont le corps avait été retrouvé par des pêcheurs de crevettes sur la plage de Berck au matin du 20 novembre.

La mère,Fabienne Kabou,âgée de 36 ans,a avoué avoir abandonné Adélaïde sur le sable alors que la marée montait et s'être rendue de Saint-Mandé à Berck dans ce but précis.

Elle a été mise en examen et écrouée.

La fillette a été enterrée vendredi dans l'urgence,sous X,dans le carré des indigents du cimetière de l'Ouest à Boulogne-sur-Mer,sans plaque ni pierre tombale.

Mais face à l'émotion suscitée par l'affaire,la maire de Boulogne-sur-Mer a annoncé lundi qu'elle allait offrir une sépulture "digne" à la fillette.




















BFMTV

Fillette décédée à Berck: la stèle pour Adélaïde a été installée

Elle avait été inhumée sous X parmi les indigents parce qu'elle ne possédait aucun état civil.

Adélaïde,la fillette retrouvée morte noyée à Berck,aura désormais sa pierre tombale.

Selon nos informations,la stèle promise lundi par la mairie de Boulogne-sur-Mer pour Adélaïde a été installée ce jeudi midi.

La mère de la fillette a été mise en examen fin novembre,après avoir été retrouvée grâce à un appel à témoins.





















BFMTV

Une marche à Saint-Mandé à la mémoire d'Adélaïde,noyée par sa mère à Berck

Quelque 70 personnes,en majorité des femmes,ont pris part dimanche à une marche à Saint-Mandé (Val-de-Marne) à la mémoire d'Adélaïde,15 mois,noyée par sa mère à Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais).



Photos diffusées par la police judiciaire quand elle recherchait une jeune femme noire, après la découverte du corps d'une fillette d'un an sur une plage de Berck-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais.

Le cortège,composée d'environ 70 personnes,essentiellement des femmes,devait déposer des roses blanches des bougies et des petits ours en peluche devant le domicile où a vécu l'enfant dont la naissance n'avait jamais été déclarée.

La mère de la fillette,Fabienne Kabou,36 ans,a avoué à la police avoir abandonné Adélaïde sur le sable d'une plage à Berck alors que la marée montait.

Le corps de l'enfant a été retrouvé le 20 novembre par des pêcheurs de crevettes,et la mère identifiée grâce à des images vidéo.

Elle a été mise en examen et écrouée.

"Découvrir qu'une petite fille,dans une ville cossue et résidentielle,puisse ne pas être déclarée,ne pas avoir d'identité vivre au milieu de nous sans qu'on sache qu'elle existait,c'est un choc",a reconnu le député-maire Patrick Beaudoin (UMP) qui participait à la marche.

"Adelaïde s'est fait voler sa vie,elle s'est fait voler sa dignité,et il était important que nous puissions dire combien nous étions choqués de ce destin tragique",a indiqué le maire,rappelant que sa ville avait "proposé de lui offrir une sépulture pour lui donner un peu de mémoire".

"Un enfant,c'est pas un jouet"

"Il s'agit de mobiliser les gens pour les faire réfléchir à ce genre d'affaire qui ne devrait plus jamais exister",a souligné Véronique Carle,63 ans,une des organisatrices de la marche.

"Pourquoi cette dame était-elle si seule?

Nous sommes aussi coupables.

Si elle avait pu parler à quelqu'un,ce ne serait peut être pas arrivé",a-t-elle ajouté.

Pour expliquer son geste,la mère d'Adelaïde a avancé aux enquêteurs des problèmes d'incompatibilité entre la prise en charge de la fillette et sa vie de couple avec un homme de 63 ans,un sculpteur,qui n'avait jamais reconnu la fillette.

"Qu'une femme détruise la vie d'une enfant pour un homme,c'est ignoble",a affirmé Claudette Rivière,63 ans,qui estime que "le papa est responsable aussi".

"Un enfant,c'est pas un jouet.

C'est pas une poupée.

Cela aurait été tellement plus facile de la déposer au pied d'un hôpital",a-t-elle affirmé.

"On ne punit pas assez les infanticides",a-t-elle ajouté.

"C'est profondément choquant.

Je ne comprends absolument pas ce qui a pu se passer dans l'esprit de cette femme",affirme pour sa part un voisin du couple,Gilles Debs,52 ans,architecte.

"On se parlait de temps en temps" et la mère était "calme,sereine,avec le sourire.

Normale",a-t-il ajouté.

Mais il ne se souvient pas d'avoir jamais vu la mère en compagnie de l'enfant.

Selon lui,"c'était le père qui lui avait fait faire ses premiers pas dans la cour".


















tf1 news

Berck-sur-Mer: où en est l'enquête un mois et demi après la mort d'Adélaïde?

La fillette avait été retrouvée morte noyée,le 20 novembre 2013 sur une plage de Berck-sur-Mer.

Sa mère est depuis passée aux aveux.

Un mois et demi après les faits,où en est l'enquête?

La justice tente encore de comprendre son geste,celui d'une mère qui avait volontairement laissé se noyer sa fille âgée de 15 mois et dont le corps sans vie avait été retrouvé le 20 novembre sur une plage de Berck-sur-Mer,dans le Nord-Pas-de-Calais.

La mère de la fillette,qui est passée aux aveux,a par ailleurs été entendue très longuement soit au moins huit heures,le 23 décembre dernier par un juge d'instruction.

Elle est actuellement en détention.

Puisque la mère infanticide reconnaît les faits,les analyses psychiatriques seront au cœur des débats.

"Des expertises sont en cours pour en connaître davantage sur son schéma mental",explique Fabienne Roy-Nansion,l'avocate de la mère d'Adélaïde,ajoutant que les rapports d'experts devraient être remis prochainement.

Une stèle sur la tombe d'Adélaïde

L'autre aspect troublant de cette affaire de Berck-sur-Mer était l'absence d'état civil pour la fillette qui,non déclarée,n'avait pas d'existence légale.

Cette anomalie est en passe d'être réparée puisqu'une procédure d'établissement d'existence légale a été lancée par le procureur.

Sur la stèle promise par le maire de Boulogne-sur-Mer où est enterrée l'enfant dans les quartiers des indigents,ne figure pour l'instant que la date du décès de la fillette.

La tombe est recouverte de fleurs fraîches,des cadeaux parviennent de toute la France.

Un mois et demi après le drame,l'émotion est toujours vive.




















BFMTV