Vingt-cinq ans de prison pour le meurtrier à la perceuse

Vingt-cinq ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté des deux tiers,c'est le verdict du procès de Michel Ambras tombé mercredi.

Soit cinq années de moins que ce que l'avocat général de la Cour d'assises des Yvelines avait requis dans la journée.

Michel Ambras,père de famille de 50 ans,comparaissait depuis trois jours pour meurtre et actes de torture sur un retraité,commis au cours d'un cambriolage à La Celle-Saint-Cloud, dans les Yvelines,en 1996.

Lors de son procès,l'accusé a nié être l'auteur des actes de torture,perpétrés à la perceuse, sur Willy Pomonti,69 ans.

Il a répété plusieurs fois avoir fait le guet pour un complice,rencontré dans un bar,et qui serait décédé en 2005.

«Si vous étiez avec quelqu'un,et vous n'en apportez aucune preuve,ce n'est sûrement pas avec cet homme-là,que vous avez connu après»,a déclaré l'avocat général lors de son réquisitoire.

«Un délinquant mort peut être balancé sans aucun risque»,a-t-il poursuivi.

Seul remord exprimé,Michel Ambras a demandé «pardon à la famille de M. Pomonti pour ne pas avoir appelé les secours quand il aurait pu le faire».

La victime a subi de nombreux coups lui ayant causé un enfoncement de la boîte crânienne,et présentait aussi deux blessures,au poignet et à la cuisse,faites avec une perceuse électrique.

Ce procès est une première : l'homme n'a été mis en examen que dix ans après les faits.

Un mégot de cigarette contenant une trace d'ADN et conservé pendant ces années,a permis de faire le rapprochement avec le profil génétique de Michel Ambras.

L'accusé avait,en effet, déjà été condamné pour vol et escroquerie.

Pour la fille de la victime,Florence,«25 ans,ça paraît peu» et les questions qui restent sans réponse à l'issue de ce procès sont «une frustration».