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 le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault

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mimi
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MessageSujet: le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault    le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault  EmptyLun 2 Déc - 19:37

Le procès de Jean-Marius Chanet accusé d'avoir volontairement tiré sur Vincent Chardelain,le 26 mai 2009 à Poussan débute,ce lundi après-midi,aux assises de l'Hérault.

Le procès de Jean-Marius Chanet s'ouvre ce lundi après-midi devant la cour d'assises de l'Hérault.

Ce ferrailleur de 60 ans est jugé pendant trois jours pour le meurtre d'un coup de fusil de Vincent Chardelain 56 ans,le 26 mai 2009 à Poussan,petit village situé au nord du bassin de Thau.

Dans cette affaire sensible où l'accusé comparaît libre,deux versions radicalement opposées s'affrontent.

L'auteur croyait qu'il s'agissait de voleurs de cuivre

Jean-Marius Chanet affirme que le jour du drame,il a trouvé sur sa propriété trois personnes s'enfuyant vers leur véhicule.

Persuadé qu'il s'agissait de voleurs de cuivre (il aurait été victime d'un vol la semaine précédente),il est allé cherché son fusil.

Il a tiré un premier coup dans le véhicule qui aurait reculé vers lui.

Puis un second coup qui a tué le conducteur alors que la portière était ouverte.

Selon ses affirmations,Vincent Chardelain a voulu se saisir de son fusil et le coup est parti accidentellement.

Les deux fils présents dans le véhicule

Mais les témoignages des deux fils du défunt,âgés de 13 et 26 ans,présents dans la voiture au moment du drame,contredisent cette version.

Selon eux,ils étaient venus cueillir des asperges et ne savaient pas qu'ils étaient sur une propriété privée.

Et ils racontent que Jean-Marius Chanet aurait épaulé le fusil et tiré volontairement sur leur père.




















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MessageSujet: Re: le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault    le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault  EmptyMar 3 Déc - 15:55

Procès du ferrailleur à Montpellier : "J'ai essayé de récupérer mon arme ou j'étais mort"

Ouvert lundi,le procès de Jean-Marius Chanet accusé d'avoir volontairement tiré sur Vincent Chardelain,le 26 mai 2009 à Poussan débute,se poursuit aux assises de l'Hérault.

Le procès a repris ce mardi matin avec l'évocation de la confrontation entre l'accusé,Jean-Marius Chanet,et la victime du tir mortel.

10 h 30 : "Je les ai mis en joue"

"On m'avait volé sur ma propriété,j'avais décidé d'évacuer ce que j'avais de plus précieux à la casse de mon ami.

J'ai fait un premier voyage et quand je suis rentré à la maison à 12 h 30,j'ai laissé le camion,je suis monté à pied et j'ai entendu les oies crier pas comme d'habitude,j'ai compris que c'était les renards ou les voleurs sur ma propriété".

Aux assises de l'Hérault,Jean-Marius Chanet détaille sa version du 26 mai 2009 à Poussan lorsqu'il a surpris Vincent Chardelain et ses deux fils sur son terrain.

"Je suis parti en courant,j'ai aperçu le toit d'un véhicule dans les herbes hautes,je suis rentré à la maison,j'ai pris un de mes fusils,quatre cartouches,deux dans le fusil,deux dans la poche,j'ai pris mon rottweiller et je suis parti les intercepter.

Je suis arrivé à leur voiture,ils étaient tous les trois,ils ont entamé une marche arrière,j'ai tiré de haut en bas pour crever le réservoir et les empêcher de m'écraser.

Et après je les ai mis en joue,je leur ai demandé de descendre de la voiture,deux l'ont fait,le troisième a pas voulu.

J'ai pensé lui enlever les clés de contact,je suis rentré pour les prendre,il a attrapé le canon...

J'ai essayé de récupérer mon arme ou j'étais mort et malheureusement c'est lui qui a été blessé".

"Il ne faut pas dire blessé,il est mort",rectifie le président Cayrol.

La cour d'assises continue d'interroger l'accusé.

11 h : "Non,je ne ne me sens pas responsable de sa mort"

"Les gitans de Montpellier m'ont dit "Marius chez toi c'est la caverne d'Ali Baba,ils vont pas mettre longtemps à revenir",je savais que je les attraperai mais je pensais pas que ça se passerait comme ça".

"Mais est-ce que c'est à vous de les attraper et de vous faire justice ?

Ce qui aurait du être fait c'est que vous appeliez les gendarmes" lui rappelle le président de la cour.

"On est d'accord mais là j'ai pas eu le temps d'appeler les gendarmes".

Le magistrat lui fait aussi remarquer que le tir n'a pas pu être accidentel : "Pour que le coup parte,il faut le doigt sur la détente".

"Si je le tire reculé et épaulé,je l'aurais coupé en deux !

Quand le coup est parti,je ne sais plus s'il tenait encore le fusil,le coup de fusil il peut partir tout seul personne ne peut dire comment le coup est parti",ose Jean-Marius Chanet.

"Mais si !" rétorque le président Cayrol.

"Monsieur Chanet,vouliez-vous le tuer ?" lance le magistrat.

"Non,jamais j'ai voulu tuer,j'aurais voulu partir à sa place,il y aurait moins d'histoires !

S'il m'avait écouté..

Pourquoi il a essayé de me désarmer,de me prendre le fusil ?

C'est pas ma faute,il aurait pas dû toucher l'arme !"

"Est-ce que vous vous sentez responsable de sa mort ?" poursuit la cour.

"Non !".

12 h : "Les plaintes ça amène à rien"

Le ton monte lors des débats et une altercation éclate entre l'accusé et Me Jean-Robert Phung,partie civile.

"Vous parlez d'un premier vol,pourquoi n'avez-vous pas déposé plainte ?",questionne l'avocat.

"J'attendais de les attraper,je savais que je les attraperai...

Les plaintes ça amène à rien,ils m'ont tout volé".

La partie civile s'attarde ensuite sur le coup de feu mortel.

Jean-Marius Chanet s'agace et maintient que la victime et ses fils venaient le voler : "Si vous n'avez rien à vous reprocher,si je tire un coup de fusil dans la voiture et que je dis que je vais appeler les gendarmes vous attendez les gendarmes,ils ont tout fait pour partir !".

"Ils voulaient sauver leur peau !" le coupe un des membres de la famille présent dans la salle.

Me Phung reprend l'interrogatoire et insiste vivement sur le coup de fusil.

Jusqu'à excéder le ferrailleur qui s'emporte :

"Pourquoi vous êtes agressifs comme ça ? hurle-t-il avant de s'emballer,en évoquant l'affaire Gleize,son ami
qui avait été tué dans sa casse automobile en août 2008.

"Ils l'ont torturé,ficelé,arrosé d'essence mon copain !

C'est une honte !" lance-t-il en éclatant en sanglots.

"Calmez-vous !

L'affaire Gleize n'a rien à voir !" intervient le président Cayrol qui suspend les débats.

13 h : "On était venu chercher des asperges,il a tué mon père"

C'est au tour d'un des deux fils de Vincent Chardelain,la victime,d'évoquer le 26 mai 2009,lorsque Jean-Marius Chanet arrive vers leur voiture avec un fusil.

Il a assisté à toute la scène.

François,30 ans,s'avance à la barre,incapable de retenir ses sanglots et ses larmes.

"J'ai pas compris pourquoi il a fait ça...

On n'avait rien fait...

Il a tué mon père devant moi et mon frère,voilà !

J'ai pas compris...

On lui a dit regardez dans la voiture si on a pris quelque chose,on n'avait rien pris !

On était venus ramasser quelques asperges, on a vu que c'était sec,on a décidé de partir".

Sur les circonstances du drame,il livre une version aux antipodes de celle avancée par l'accusé.

"Il a dit : "Descendez de la voiture ou je tue",méchant,il nous a toujours tenu braqué...

Il a tiré un coup de feu dans la malle,il a rechargé et il a dit à mon père : "Je vais te tuer".

Il s'est abaissé et il a tiré !".

"Il faut bien que quelqu'un pose la question : étiez-vous là pour voler le cuivre ?" interroge le président de la cour.

"Non,on est des ferrailleurs,on vit de ça c'est vrai,mais à aucun moment on n'a voulu voler quelque chose".

L'avocat général intervient : "Si vous n'aviez rien à vous reprocher, pourquoi vouliez-vous absolument partir ?".

"Il arrive à fond en courant avec le chien et avec le fusil...",répond le fils du défunt.

Me Chabert,l'avocat de Chanet,interroge à son tour la partie civile,rappelant qu'il venait de sortir de prison pour braquage.

"Vous persistez à dire que vous êtes venus chercher des asperges depuis Béziers ?

Et que vous n'avez pas remarqué la ferraille qu'il y avait partout ?"


"Non,j'ai pas vu la ferraille,on était en dehors de la propriété".

"Par deux fois dans vos déclarations,vous avez dit que votre père avait touché le fusil ?",poursuit l'avocat de l'accusé.

"Non à aucun moment il a touché le fusil".




















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MessageSujet: Re: le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault    le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault  EmptyMar 3 Déc - 20:14

le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault  Proces10

Les avocats des parties civiles

15H30 Témoignage de la fille de l'accusé

La fille de l'accusé Jean-Marius Chanet intervient à son tour à la barre.

Elle était présente à la propriété de Poussan le jour du drame,le 26 mai 2009.

"Je n'oublierai jamais l'émotion et le chagrin des enfants de Monsieur Chardelain...

Papa c'est quelqu'un de bien a qui il est arrivé quelque chose de mal,c'est quelqu'un qui a toujours porté secours aux autres.

Ce jour là,je l'ai entendu entrer dans la maison,il était paniqué,il criait,je l'ai vu prendre un fusil,il m'a dit "toi tu ne viens pas",j'ai cru que c'était un renard qui mangeait ses poules.

Il a eu peur,je sais pas pourquoi...

Mais il est pas parti dans l'intention de tuer...

Quand je suis arrivée,il avait le fusil en main,il m'a dit : "sur ce fusil,il y a les empreintes dessus,c'est ma liberté,je peux pas le lâcher".

En apercevant la victime,elle a accouru et tenté de secourir la victime.

Sans succès.

Et le face à face avec les deux enfants de Vincent Chardelain a été tendu.

"Ils m'ont dit : "ton père a tué le mien,on tuera le tien" raconte la jeune femme.

"C'est normal !" lancent deux personnes depuis le banc des parties civiles.

17H27 : "Il a rien dit,il a tiré..."

Le fils cadet de la victime,qui n'était âgé que de 13 ans au moment des faits,est appelé à la barre.

Tétanisé et encore très traumatisé par la mort de son père,sous ses yeux,il peine à s'exprimer.

"C'est très dur à expliquer ce qu'il s'est passé...

J'y arrive pas...

Ce qui s'est passé,c'est qu'on cherchait des asperges,on l'a pas vu arriver et il est arrivé avec son chien et son fusil,il a rien dit,il a tiré une première fois dans le coffre...

Il m'a fait voir sa cartouche avant de recharger son fusil".

Le jeune homme,très marqué,affirme que son père n'a pas touché le fusil comme le dit l'accusé.

"Lors de votre première audition,vous aviez dit le contraire" lui fait remarquer Me Chabert,l'avocat de Jean-Marius Chanet.





















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MessageSujet: Re: le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault    le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault  EmptyMer 4 Déc - 17:05

Procès du ferrailleur à Montpellier : 8 à 10 ans requis contre Chanet

Ouvert lundi,le procès de Jean-Marius Chanet,accusé d'avoir volontairement tiré sur Vincent Chardelain le 26 mai 2009 à Poussan,se poursuit aux assises de l'Hérault.

9 h 30 - "Parce qu'on mange des hérissons on nous tue ?"

A l'entame des débats,la cour d'assises donne la parole aux proches de Vincent Chardelain,la victime.

"Je veux la vérité c'est tout" lance un membre de la famille.

"Parce qu'on est différent,parce qu'on ramasse des asperges,des escargots,parce qu'on mange des hérissons on nous tire dessus ?

On nous tue ?"


Un des fils de la victime prend la parole dans le même sens : "Il est mort pour des asperges, parce qu'il ramasse des asperges ?

On ne se fait pas justice soit-même,on appelle la police...

Comment on va faire nous on est onze enfants ?" peste-t-il avant de s'asseoir et de jeter un regard noir en direction de l'accusé.

10 h - "Impossible de déterminer si le coup de feu était délibéré ou non"

L'adjudant chef de la brigade de recherches de Pézenas,chargé de l'enquête,livre maintenant son rapport à la cour.

"Mes conclusions : chacun campe sur ses positions et il est impossible de déterminer si le coup de feu était un acte délibéré ou non.

L'accusé monsieur Chanet avait été très touché par le vol d'un plaque de cuivre quinze jours plus tôt,il n'en dormait plus,il était même amaigri.

Par ailleurs,la saison des asperges était terminée et la famille Chardelain,originaire de l'Hérault,ne pouvait l'ignorer et ils étaient connus comme revendeurs de métaux.

Leur présence sur place était douteuse,on ne va pas chercher des asperges quand ce n'est pas la saison".

"Mais si tous les gens qui se promènent même avec des intentions douteuses courent ce risque,c'est inquiétant !" remarque le président Cayrol.

Me Phung,partie civile,interroge alors le gendarme,et revient sur la question des asperges :

"Comment savez-vous qu'il n'y avait pas d'asperge ?"

"Je suis amateur d'asperge,je peux vous donner la période."

"Comment eux pouvaient-ils être sûrs qu'il n'y avait pas d'asperge ?"

"C'est comme chercher des raisins dans les vignes fin octobre."

"Oui mais le printemps était précoce et vous reconnaissez qu'il n'y a aucun élément matériel pour les soupçonner de vol ?"

"Tout à fait, aucune infraction n'a été relevée."

L'audience est suspendue.

11 h 30 - "Il avait le choix de ne pas tirer"

Le président Régis Cayrol procède aux dernières lectures et donne la parole à l'accusé.

"Vous avez bien retenu tout ce qui s'est passé.

J'ai un regret,celui d'avoir pris l'arme,le regret c'est aussi que la victime soit partie, je m'excuse auprès de ses enfants,maintenant c'est à vous de juger".

Les plaidoiries des trois avocats des parties civiles débutent.

Me Sandrine Bonnici :

"Il a été abattu devant ses deux enfants,durant ces quatre années,les parties civiles ont été habitées par un sentiment d'injustice,parce que les enfants ont été placés en garde à vue pour vol pendant huit heures pendant lesquelles ils ne pouvaient pas pleurer leur père.

Le meurtre suppose l'intention,la volonté de tuer Mr Chardelain.

Il vous dit que c'est un accident,et qu'il s'est défendu parce qu'il était en danger."

"Mais il s'agit bien d'un meurtre.

Il y a trois idées à retenir : un,il a réuni les conditions pour que cela se passe mal,il cherche à affronter ces gens avec son fusil et son chien et à aucun moment il n'appelle la police.

Deux,la volonté de tirer a été démontrée par les éléments objectifs, l'expert exclut le tir accidentel,il fallait appuyer fort sur la détente.

Trois : à aucun moment il n'était contraint de tirer."

"Le vol n'est pas démontré,ils étaient sur un chemin et Chanet n'était pas en danger,c'était le seul à être armé.

Il n'a pas tiré pour protéger sa vie,il avait le choix de ne pas prendre son fusil,d'appeler la police,et surtout de ne pas tirer.

On est venu vous demander la reconnaissance publique de leur souffrance,ils ont trop entendus que c'était de leur faute".

12 h 45 - "Vous écarterez tout soupçon de légitime défense sinon..."

Me Phung prend la parole et évoque la compagne du défunt Vincent Chardelain,décédée au cours de l'instruction.

"Je la revoie le jour de la reconstitution,je l'avais dissuadée de venir,que ce ne serait que douleur
elle s'est assise à même le sol et elle voyait passer celui qui a donné la mort à son compagnon.

Et l'homme qui a tué son compagnon était libre pendant que certains de ses enfants étaient en prison pour le vol d'une voiture.

Ce sentiment d'injustice a nourri ces idées : 'il est libre parce qu'il a tué un gitan' et 'ils sont en prison parce que ce sont des gitans',ce n'est pas vrai,mais vous ne pouvez pas empêcher ces gens de le penser.

"J'ai vu qu'elle avait changé,elle m'a dit que depuis un ou deux mois elle avait déclenché un cancer et que la médecine ne lui laisserait qu'une année.

Elle m'a dit : 'Je ne voudrais qu'une chose,être au procès de celui qui a tué mon mari',je n'ai pas pu tenir cette promesse.

La victime Vincent Chardelain avait un casier judiciaire indemne,vierge,loin des mauvaises idées qui circulent 'tous des voleurs de poule',à 56 ans,il élevait onze enfants avec sa compagne et n'avait jamais jamais été condamné."

"Ses seules activités c'était les escargots,la pêche,les asperges et toutes les ferrailles qu'il vendait étaient documentées.

Marius Chanet,pour lui,l'autre devient le danger,l'ennemi,le vers était dans le fruit depuis longtemps,personne n'a contesté qu'il a été victime d'un vol deux semaines auparavant,une plaque en cuivre avec une dimension affective,mais c'était la première fois,il n'y avait pas de psychose de cambriolage."

"Chanet,ça n'est pas ces braves gens qui,agressés quotidiennement,pètent les plombs.

C'était son premier vol et vous remarquerez qu'il ne dépose pas plainte parce qu'il dit 'Je vais les attraper'.

Vous écarterez tout soupçon de légitime défense,sinon vous ouvrez la porte à une société d'une dangerosité extraordinaire,il ne peut y avoir légitime défense lorsque l'on va armé vers d'hypothétiques voleurs."

"Donc ça n'est pas de la légitime défense,même pas de l'auto défense,ça n'est pas accidentel,le tir était nécessairement volontaire.

C'est quoi ?

C'est un crime névrosé d'un type qui a peur de l'autre.

Rendez un verdict qui n'ajoute pas de la douleur à la douleur,de l'injustice à l'injustice".

12 h 45 - "Vous l'avez abattu parce qu'il ne voulait pas sortir de la voiture"

Me Jean-Marc Darrigade,troisième et dernier avocat des parties civiles prend la parole.

"Monsieur Chanet,vous avez été celui qui a jugé,enquêté et exécuté,qui plus est en public devant les enfants de la victime.

Vincent Chardelain est mort parce que Chanet a eu pendant une fraction de seconde l'intention de le tuer.

L'accusé était animé par une obsession qui s'est installée dans un cerveau fragilisé depuis son accident de 1983mais il est décrit comme généreux,bon,et ce après 1983.

Une idée l'obsédait : on l'avait volé pour la première fois,une plaque en cuivre,et lui,on le vole pas.

Il menait sa propre-enquête,chez les ferrailleurs pour savoir si on avait pu leur vendre cette fameuse plaque en cuivre."

"Le drame ne pouvait qu'arriver,n'importe lequel d'entre vous peut commettre cette erreur,mais il ne faut pas avoir d'arme chez vous,qui plus est chargée !

Monsieur Chanet,qu'est-ce qui vous permettait de faire allonger ces hommes à terre qui n'avaient rien fait ?

Et si l'un d'eux était parti en courant,qu'est-ce que vous auriez fait ?


Vous lui auriez tiré dessus ! Parce que Vincent Chardelain ne voulait pas obtempérer et sortir de la voiture,vous l'avez abattu".

L'avocat général va débuter ses réquisitions.

13 h : Huit à dix ans requis contre le ferrailleur

L'avocat général Deville entame son réquisitoire.

"Mon rôle n'est ni de l'accabler,ni de le défendre devant ses incohérences.

Les gens du voyage font parti de la culture locale.

La position du ministère public c'est que Jean-Marius Chanet est l'auteur d'un meurtre,pas d'un accident.

Suite à son accident de moto en 1983,il s'est enfermé dans sa bulle comme le dit la psychologue,et ces ressorts psychologiques expliquent en partie ce passage à l'acte.

Il a pris soin d'armer son fusil ce qui n'était pas nécessaire,il a eu la volonté d'en découdre,d'immobiliser coûte que coûte ces individus dans un manque de lucidité absolu."

Puis il y a cet acte insensé du premier coup de feu qui annonce mécaniquement ce qui va se passer.

Il refuse d'assumer,il se mure dans une attitude de déni,l'expertise balistique exclut l'accident : il en est l'auteur volontaire qu'il le veuille ou non.

Aux enfants,aux proches de la victime,je souhaite que vienne l'apaisement grâce à la pédagogie du procès."

"Se posera pour vous la question de la juste peine,Chanet a commis un crime qui ne lui ressemble pas,mais sa responsabilité pénale est atténuée,il est toujours sous curatelle.

Finalement,chez Chanet,qui voulait devenir séminariste s'applique la citation de Saint-Paul : 'Je ne fais pas le bien que je veux,je fais le mal que je ne veux pas.'

Je requiers de huit à dix ans de prison."

L'audience est suspendue mais ces réquisitions mécontentent les deux parties qui s'affrontent par des cris au moment de quitter la salle.




















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MessageSujet: Re: le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault    le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault  EmptyMer 4 Déc - 22:30

15 h,l'audience reprend.

Me David Bertrand :

"Vous avez la lourde mission de juger quelqu'un,il va falloir fonder votre intime conviction et il faut que vous arriviez à comprendre.

La question est : qu'est-ce que j'aurais fait à sa place ?

Jean-Marius Chanet n'a jamais voulu tuer,un des problèmes de cette histoire c'est qu'il a voulu jouer au gendarme et au voleur.

Il ne mesure peut-être pas le danger,il est immature,c'est quelqu'un qui ne prend pas de risque.

Pénétrer son domaine c'est le toucher dans sa chair,Chanet n'est pas quelqu'un de courageux,il a sa responsabilité un peu altérée comme l'a dit l'expert.

Il ne voulait pas tuer,il voulait faire peur et il a pris son fusil pour se protéger.

Il est terrorisé,il y a sa femme et sa fille chez lui,le summum de l'inquiétude est atteint.

Sur la scène du tir mortel,la victime lâche le fusil et Chanet part en arrière,peut-être que le fusil a cogné la porte,peut-être qu'il a serré le fusil encore plus et le coup est parti.

Et Mr Chardelain n'a pas de position de défense qui laisse penser qu'il a été braqué.

Chanet a été surpris par son propre coup de fusil.

Vincent Chardelain méritait de vivre,mais Chanet,lui qui est dans le box des accusés,ne mérite pas la peine demandée par l'avocat général.

Vous ne pouvez pas le déclarer coupable".

"On essaie de le tuer judiciairement"

15 h 45 Me Chabert,second avocat de Jean-Marius Chanet,clôture les débats.

"Quelle que soit votre décision,il n'y aura pas d'apaisement.

La souffrance des victimes est indéniable,je ne le conteste pas,mais vous ne devez pas leur faire plaisir,vous êtes là pour juger Jean-Marius Chanet,dit Marius.

La décision n'appartient qu'à vous,en votre âme et conscience,sans crainte.

Le tir mortel il ne l'a pas compris,il ne le comprend pas et après trois jours de débat il reste un élément d'incompréhension sur ce tir.

On vous dit que c'est un tireur fou,on a sombré dans la caricature.

Marius n'a rien demandé à personne le 26 mai 2009,Marius c'est un survivant,il est mort en 83,il a ressuscité.

Il est incapable d'anticiper les choses,de se projeter,il raisonne dans l'instant.

Il était chez lui,inquiet parce que trois semaines auparavant on était venus lui voler la fameuse plaque de cuivre.

Il côtoie les ferrailleurs,il côtoie les gitans,mais sa caverne d'Ali-Baba,ça y est,on connaissait le chemin,et oui, ils sont revenus.

Il habite dans un endroit reculé ne l'oubliez pas,s'il appelle les gendarmes,ils arriveront bien après,il le sait.

Alors il veut procéder à leur arrestation,mais pour lui ils vont obtempérer,il n'imagine pas que ça va mal se passer.

Marius se met au défi de faire sortir la victime de la voiture,il prend la mauvaise décision d'essayer de récupérer les clés et là,il se fait attraper le fusil et dans une fraction de seconde,le coup est parti sans qu'il puisse comprendre pourquoi.

Ce qu'il dit avec force,avec son caractère,que le tir est parti lorsqu'il a reculé,c'est possible,rien ne permet de dire qu'il a tiré pour tuer.

S'il avait voulu tuer,faire un carton comme on veut vous le faire croire,pourquoi ne l'achève-t-il pas et le laisse sortir de la voiture ?

On vient vous vendre qu'ils venaient chercher des asperges,on se moque de vous, de nous.

Si vous ne comprenez pas qu'ils sont venus pour la ferraille,vous ne comprenez plus rien.

On essaie de vous faire passer la thèse de l'exécution,on essaie de le tuer judiciairement en le faisant passer pour un tueur,"il faut qu'il paye" même si on sait pas comment le coup est parti,c'est pas ça notre justice".

16 h 15 Le président la parole en dernier à l'accusé.

"Je regrette énormément sa mort,j'aurais préféré partir à sa place".

La cour part délibérer.

La cour a rendu son verdict : reconnu coupable,Jean-Marius Chanet écope de huit ans de prison.




















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le ferrailleur avait tué le gitan qu'il soupçonnait de vol le 26 mai 2009 à Poussan devant la cour d'assises de l'Hérault
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